Nouvelle collection : jolies fleurs

Bonjour, bonjour,

Voici quelques jours que la nouvelle collection de bandeaux et turbans Mamzel Tutu est disponible sur l’eshop. Vous lui avez, encore une fois, réservé un très bel accueil, merci merci MERCI !

J’avais très envie d’écrire cet article pour vous présenter ces nouveaux motifs plus en détail, vous raconter ce qui nous a inspiré, l’histoire des tissus, du lieu du shooting et quelques petites anecdotes.

Commençons par aborder la question de nos inspirations. Nous aimons beaucoup être entourés de végétation, de fleurs, de couleurs. La flore occupe un place importante chez nous, aussi bien dans le jardin que dans l’appartement. Au printemps et en été, nous nous émerveillons devant les fleurs, leur impressionnante variété et leurs incroyables détails; en automne ou hiver, nous profitons de la végétation de notre appartement qui ressemble de plus en plus à un jardin d’hiver. Cette collection, que j’ai appelé « Jolies fleurs », a très largement été inspiré par mon amour pour les serres, les jardins botaniques, parcs floraux et par toute la verdure qui m’entoure au quotidien. Associé aux bandeaux et turbans qui sont connotés rétro, années 20 / 30, il fallait des couleurs et des imprimés floraux qui rassemblent ces deux inspirations.

Je vous glisse quelques photos ici mais vous invite à découvrir la totalité du shooting dans le lookbook sur l’eshop (ici).

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Concernant le lieu du shooting, lorsque nous y réfléchissions, les Orgues d’Ille-sur-Tet nous sont apparus comme une évidence. Un paysage lunaire et intemporel qui mettrait parfaitement les accessoires de cheveux en valeur. ⠀
Ces nuances de crème, ocre, sable ou beige et les roches ciselées par l’érosion nous ont subjugués. Les jeux de lumière en fin d’après-midi nous ont enchantés. ⠀
Avec ces faux airs d’Arizona, ce lieu unique en France vaut le détour. Il n’y avait pas grand monde et tant mieux, le dépaysement était total. ⠀
Vous connaissiez ce site ? Vous avez déjà vu ces cheminées de fées ?⠀
Maintenant, je rêve de voir en vrai celles de Cappadoce en Turquie ou de Bryce Canyon aux États-Unis.

Situé à 30 km de Perpignan, l’entrée du site est payante. 800m sur un sentier un peu cabossé et vous y serez, mais rien de bien méchant : Johann est en fauteuil roulant électrique et il a pu accéder au site sans aucun problème (ceux qui se déplacent en fauteuil mécanique auront peut-être besoin d’un peu d’aide extérieure pour franchir certains dénivelés ou petits obstacles). Le site en lui-même n’est pas très grand mais il l’est bien assez pour se sentir dépaysé, prendre de belles photos et y passer 1h30 au moins. Je vous conseille fortement de reprendre la voiture après votre visite et d’aller jusqu’au belvédère un peu plus haut ; le panorama est superbe ! Ensuite, rejoignez Perpignan en empruntant la route D21 puis la D38, les paysages sont tout aussi surprenants.

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Peut-être vous demandez-vous comment nous faisons nos photos ? Vous aurez peut-être remarqué qu’elles sont souvent faites par Johann qui est atteint d’une myopathie des ceintures et ne peut quasiment pas bouger ses bras ou ses mains. J’en ai parlé rapidement sur instagram en story et ça a eu l’air de vous intéresser, je vous en dis donc un peu plus ici. Comme à notre habitude lors des shootings des nouvelles collections, Johann était derrière l’objectif., aidé de son assistant de vie. Notre appareil photo Canon peut être directement connecté en wifi à mon téléphone. Johann peut alors effectuer tous les réglages du bout des doigts ; il voit également l’image en direct et peut même déclencher la prise de vue à distance. Son assistant de vie tient alors l’appareil entre ses mains et Johann fait le reste. Imaginez le Johann guidant son assistant et moi en même temps. Un vrai travail de chef d’orchestre qui ne manque pas d’attirer la curiosité des passants intrigués par ce singulier trio.

Ça nous amuse beaucoup et les séances sont toujours ponctuées de grands éclats de rire (il nous faudra penser à publier bientôt un bêtisier de toutes mes têtes incroyables).

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( Non non, je ne suis pas en train de faire une parade nuptiale sur Sean Paul, juste en train de poser. Résultat sur la photo ci-dessous…)

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Ce n’est pas notre seule façon de prendre des photos. Parfois c’est moi qui tiens l’appareil photo, pendant nos voyages ou lorsque nous photographions d’autres modèles. D’autres fois, je suis seule dans la rue, face à l’appareil photo hissé sur un trépied, le téléphone à la main en tentant de le cacher sur les photos. Les passants sont tout autant interloqués et me proposent même parfois leur aide. Et enfin, Johann et moi aussi souvent œuvrons seuls : puisque l’appareil photo possède également un écran orientable, Johann peut le poser sur la tablette de son fauteuil et déclencher du bout du doigt. Ses possibilités de cadrage sont alors un peu limitées et c’est moi qui bouge, en prenant des positions parfois incongrues, pour m’adapter à ce qu’il veut. Là encore, l’envers du décor n’est pas triste à voir, croyez-moi ! Bien sûr, nous nous servons enfin régulièrement du trépied, lorsque nous souhaitons faire des photos en plan fixe, comme cela a été le cas pour ces portraits sur fond rouge.

Cette série contient elle aussi son lot d’anecdotes. Je me suis ce matin-là réveillée totalement coincée du cou. Pas de chance, c’était notre seul créneau commun et puisqu’elles devaient servir à alimenter les fiches-produits de la nouvelle collection, il nous fallait interactivement faire les photos ce jour-là. Ce n’est pas ça qui allait nous arrêter ! Le kiné de Johann passe le voir à la maison le midi, j’en profite pour lui demander de me remettre tout ça en place. Pas d’amélioration fulgurante, c’est même l’effet inverse, j’ai toujours mal et je suis prise d’une grande fatigue. Le contre-coup certainement. J’installe notre studio photo de fortune avec un bout de tissu rouge, un portant et des épingles pour fixer notre fond et c’est parti, Johann me mitraille. Les débuts sont chaotiques, je n’y suis pas. Pas d’envie ni de motivation ; Johann a bien cru que j’allais m’endormir ! J’ai bien tenté tente de l’amadouer avec une petite sieste amoureuse, mais mon chéri-partenaire-photographe est très pro, il reste concentré et ne se laisse pas si facilement dévié de notre mission. Au bout de quelques photos, on se marre en voyant ma tête sur l’écran, et hop, voilà le coup de boost qu’il me fallait : il m’a fait rire, mes batteries sont rechargées. Initialement réservé quant au résultat, Johann retouche les photos et m’annonce que c’est très bien, même mieux que ce à quoi il s’attendait avant toutes ces péripéties. 

Je vous montre ici quelques-unes de ces fameuses photos photos. Je sais que Johann nous lit, si vous souhaitez donner votre avis sur ses photos, il sera ravi j’en suis certaine ❤

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Voilà, vous savez tout sur cette collection automne / hiver et j’espère que cet article sur l’envers du décor vous a plu.

A tout bientôt.

Déborah

Happy 8 ans Mamzel Tutu

Hello,

Le mois de juin est particulier pour moi, créatrice, entrepreneuse, autodidacte, ayant créé ma marque d’accessoires pour femmes. Pourquoi ? Parce que je me suis lancée dans ce projet en juin 2011. Il y a déjà 8 ans.

C’est passé tellement vite. J’ai aussi le sentiment que cette marque, c’est tellement moi. Je l’ai créé, j’avais 24 ans, j’étais pour ainsi dire, au commencement de ma vie d’adulte. Je suis partie de chez mes parents pour vivre seule à 20 ans, j’ai travaillé à droite, à gauche, mais j’ai bien vite senti que ce rythme ne me convenait pas. Je ne savais pas vraiment comment imaginer ma vie des 5 années à venir mais j’étais convaincue que je pouvais trouver quelque chose de mieux pour moi. Suite à un licenciement économique, je me suis lancée dans l’entreprenariat grâce au statut auto-entrepreneur dont j’entendais parler depuis 2 ans.

Autodidacte, je touchais à tout, apprenant comme je le pouvais, au ryhthme de mes recherches et poussée par mes envies. Customisation de meuble, de vêtements, couture et confection, créations de bijoux ou d’objets de décoration. Je tenté de ne m’imposer aucune limite. Et mon petit succès croissant m’a poussé à officialiser cette activité de créative touche à tout. Parce que vivre de son activité de créatrice – dans ces conditions – demande un peu de temps, j’ai cumulé à cela un travail d’assistante d’éducation dans des lycées durant six années. Voilà maintenant deux ans que je me consacre entièrement à Mamzel Tutu. La marque qui devait initialement être une sorte de bulle, en attendant d’y voir plus clair (mon année sabbatique à moi en quelque sorte !) est aujourd’hui ce qui occupe toutes mes journées !

Puisque je me sens bien dans ce projet et parce que je sens qu’il me correspond parfaitement, je ne peux maintenant rien envisager d’autre que de décider par moi-même et créer. Je n’ai pas de journée type, aucune semaine ne ressemble à la précédente. Le plaisir des tâches variées, d’enfiler différentes casquettes, de ne plus avoir l’angoisse du dimanche soir ou de la veille de reprise. Bien sûr, il y a des inconvénients ; l’instabilité financière, par exemple, est parfois dure à gérer.  Mais le reste est tellement épanouissant que c’est un risque que j’assume sans hésiter de prendre.

Ce « petit » préambule pour vous dire que dimanche 23 juin, j’ai organisé une garden party dans notre jardin afin de célébrer ces 8 belles années que j’ai eu la chance de vivre entourée de clientes (dont la plus fidèle, celle de la première heure, la première à systématiquement passer commande lors des lancements de collections, la première à m’envoyer un message pour me donner son avis, merci Sab !), d’ami.e.s, de belles rencontres faites grâce à Mamzel Tutu et surtout de Johann, mon pilier, mon moteur, mon « associé », mon PARTENAIRE.

Un mini marché a pris forme dans le jardin avec quelques copains créateurs qui ont répondu présent à l’invitation que je leur ai faite. Il y avait notamment les pièces vintage de Baraque à fripes (j’ai d’ailleurs craqué sur une petite robe et un chemisier…), les objets poétiques et floraux de Hosta (qui m’a offert un très beau bouquet pour l’occasion), la jolie maroquinerie de ma Carrybou et bien sûr, les accessoires masculins originaux et élégants (à l’image du créateur ;)) de Punkster. Quelques fauteuils, hamac et autres coussins étaient éparpillés dans le jardin où les convives se sont mis, tacitement, à jouer aux chaises musicales, se jouant des ombres ou des rayons chauds du soleil. L’ambiance était très détendue et conviviale. La quarantaine de personne ayant fait le déplacement pour l’occasion allait et venait dans le jardin au fur au rythme de la sonnette et de l’arrivée de nouveaux invités.

Le buffet sucré a rencontré un franc succès. Notamment les délicieux pancakes du restaurant Midi-minuit. La citronnade faite maison a visiblement aussi beaucoup plu. Il ne manquait qu’un petit concert pour que ce dimanche soit parfaitement parfait. C’est à ce moment-là que le groupe Sunday Folks m’a appelée pour nous demander s’ils pouvaient venir jouer quelques morceaux dans le jardin. Pour eux, cela faisait office de répétition et pour nous ce fût un joli concert. Un moment suspendu et une invitation au voyage, propulsés par les notes de violon ou de mandoline. Nous nous sentions tous tellement bien que nous avons refusé de les laisser s’arrêter. Vous pouvez les suivre sur instagram à @sundayfolksband.

Cette journée anniversaire était géniale, j’ai adoré vous rencontrer et vous recevoir chez nous. Un grand merci à tous ceux qui ont fait le déplacement. Nous pensons sérieusement réitérer le concept à la rentrée. Affaire à suivre….

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Encore une chose, j’ai une surprise à vous annoncer. Pour fêter les 8 ans de Mamzel Tutu, avec vous, grâce à qui la marque existe encore et évolue, je vous offre un bon cadeau de 8€ valable sur www.mamzel-tutu.com valable à partir de 25€ d’achat dés aujourd’hui et jusqu’au lundi 8 juillet minuit avec le code 8ANS.
On se quitte avec une vidéo prise au drone par Johann avec la musique su groupe qui a joué dimanche, Sunday Folks.
Merci pour TOUT !

Déborah.

 

L’histoire du tissu wax

Bonjour, bonjour,

C’est quoi le wax ? D’où vient le wax ? Dans cet article je vous dis tout sur ce tissu que j’aime tant et que j’utilise beaucoup dans mes collections.

planche etiquettes veste

Vous le savez, le wax est très présent dans mes créations. Ce type de tissu vous plaît beaucoup aussi et, lors de nos rencontres et échanges, je m’aperçois que l’histoire de ces tissus est bien souvent méconnue.

Il me semble important de vous en dire davantage…

Tout d’abord le wax est un tissu en coton. Il tient son nom de sa technique d’impression. En effet, il est imprimé de cire des deux côtés. Cire se dit wax en anglais. Ah ah ! On a déjà le pourquoi du comment du nom.

Continuons.  D’où vient le wax ?  C’est un tissu hybride aux multiples origines. Il est un symbole de l’Afrique mais est originaire d’Indonésie, Java plus précisément.

Au 17e siècles, lorsque les hollandais ont colonisé l’Indonésie, ils ont découvert le batik. Un tissu imprimé à la cire, chauffé, trempé dans des bains de teinture et  séchant à l’air libre. Les opérations sont répétées plusieurs fois. La particularité de cette technique est que les deux faces du tissu sont imprimés en fonction des motifs et du nombre de couleur souhaité. Il n’y a pas d’envers, les couleurs sont tout aussi éclatantes des deux côtés. Grâce à la cire, le tissu est très résistant, ne déteint pas et ses couleurs ont une tenue exceptionnelle.

Au milieu du 19e siècle, les Anglais mais surtout les Hollandais copient le procédé de fabrication des tissus batik produits à Java. Les Hollandais, sentant le fort potentiel commercial de ces tissus rebaptisés alors Wax, construisent des usines chez eux pour en fabriquer en masse dans l’idée de les revendre en Indonésie. Mais les Indonésiens boudent ces nouveaux tissus à cause de leurs “défauts” d’impression et leur préfèrent toujours le batik. La Hollande ne se laisse pas abattre et se lance dans une conquête de l’Europe avec leur wax.

tissu-wax

Comment le wax est il arrivé en Afrique ? Pour faire découvrir ce nouveau tissu aux Africains, il faut compter sur les soldats ghanéens partis combattre aux cotés des forces coloniales hollandaises à Java, Bornéo et Sumatra. En rentrant au pays, ces mercenaires se faisaient commerçants en ramenant dans leurs malles des tissus wax. Le succès est immédiat, des aristocrates au peuple, tout le monde adore le wax et les “défauts” d’impressions deviennent au contraire des atouts qui rendent le tissu ainsi plus vivant.

La folie du wax dépasse rapidement les frontières du Ghana pour s’étendre sur toute l’Afrique de l’Ouest et plus tard sur le monde entier. Il est aussi appelé PAGNE en Afrique, qui signifie “morceau de tissu” car souvent vendu en coupon de 5,50m.

femme noire wax

Au départ c’est un produit de luxe, puis dans les années 1950, il est popularisé par les “Mamas Benz” (des femmes d’affaires conduisant le plus souvent des Mercedes-Benz) qui vont très largement revendre et diffuser ce tissu. Mais ça, je vous en reparle dans un prochain article.

Comme ce tissu n’est pas lié à une population africaine particulière, tout le monde se l’approprie. Il devient un tissu panafricain.

Jusqu’en 1960, la Hollande et la Grande-Bretagne ont, à ce moment là, le monopole de la production et vente du wax. C’est seulement dans les années 60 que les africains commencent à créer leurs propres usines, grâce au président du Ghana de l’époque : Kwame N’Krumah qui met en place, des droits de douane très élevés et monte les premières usines de wax avec l’objectif d’inciter à la consommation locale.

Même si beaucoup d’usines Africaines ont été rachetées, aujourd’hui le marché se partage toujours entre l’Afrique, la Hollande, la Grande-Bretagne et la Chine.

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Les motifs colorés font vraiment la particularité du wax. Et c’était déjà le cas avec le batik en Indonésie, ce tissu permet est fort de signification. Chaque motif fait passer un message allant du quotidien au monde politique. Par exemple, l’oiseau qui sort de sa cage ouverte s’appelle “tu sors, je sors”, qui signifie “chéri attention, si tu es infidèle, je le serai aussi” ou les dessins représentant des mains porte le nom « Les doigts séparés ne peuvent rien faire seuls », symbole de solidarité, de fraternité et d’unité ou le motif “l’oeil de ma rivale”, bon là j’imagine que l’explication est superflue…

Et la mode dans tout ça ? Le wax est de plus en plus présent sur les podiums mais surtout dans les collections des jeunes créateurs. De grands artistes aussi participent à la reconnaissance mondiale de ce tissu, comme Beyonce, M, Rihanna, Imany, etc.

beyonce-wax

look homme wax

solange knowles en couverture du magazine elle habillée en waxrihanna-wax-pagne-batik.jpg

Le wax est donc présent dans chaque collection Mamzel Tutu, et ce n’est pas prêt de s’arrêter. Les headbands ou turbans wax peuvent se porter tous les jours, quelque soit votre look. Ce tissu est une source inépuisable d’inspiration, je prends tellement de plaisir à le travailler et à imaginer des looks, des créations ou des coiffures.

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Tiens, et si je vous faisais une semaine de look inspiration wax sur le blog ?

A très vite….


Déborah.

En décalage…

Hello,

Nous sommes partis en Guadeloupe pour 7 semaines pour des raisons professionnelles. Presque deux mois. Cela semble long deux mois, on se dit qu’on va avoir le temps de visiter, de lire, de travailler. Nous sommes partis avec une to do list chargée mais faisable, j’ai emporté 7 livres en pensant que j’allais prendre le temps de lire à l’ombre des cocotiers (je n’ai même pas terminé le premier), je comptais reprendre de façon plus régulière les articles sur le blog.

Je suis arrivée en Guadeloupe très fatiguée, malade, avec un bouton de fièvre et un début de conjonctivite. Il était temps de lever le pied et de prendre une bonne dose de soleil. Johann et moi nous sommes bien trouvés, nous supportons très mal le froid. Je suis encore plus frileuse que lui ! Nous aimons vivre dehors, au soleil, vadrouiller, découvrir. Nous sommes venus en Guadeloupe car Johann devait mener une enquête de terrain dans le cadre du projet sur lequel il travaille en ce moment. Il est chercheur au CNRS. Par soucis de commodité, nous avons loué une première maison en basse terre, à Petit Bourg, pour les 4 premières semaines puis en grande terre, à Sainte Anne, pour la fin du séjour. Dans chacune d’entre elle, il n’y a pas de fenêtres. Les ouvertures prévues pour faire entrer la lumière ou circuler entre l’intérieur et l’extérieur de la maison peuvent être ne sont fermées que par des stores roulants. Pas de portes, ni fenêtres ! Tous les jours, des oiseaux passent  sur la terrasse et dans la maison (et en profitent pour grignoter les bananes !). C’est tellement agréable.

Le paysage aussi est fou ! Bien sûr, les plages sont toutes superbes et l’eau encore plus turquoise que ce que j’avais imaginé ; il suffit de mettre la tête sous l’eau pour apercevoir des poissons. Mais ce qui m’a vraiment surprise, c’est la végétation, surtout en basse terre. Toutes ces nuances de vert, ces plantes tropicales, ces arbres aux grandes racines… Ajoutez à cela des oiseaux partout et les colibris qui viennent danser près de nous ; le paradis.

C’est la première fois que je séjourne aussi loin de chez moi. C’est aussi la première fois que je pars aussi longtemps et reste autant de temps au même endroit. Je m’habitue aux lieux et, comme nous ne passons pas inaperçus, les commerçants locaux nous reconnaissent rapidement et sont très sympathiques, des habitudes de vie quotidienne se créent. C’est étrange, ce n’est pas ma maison, ma décoration, mais j’ai tout de même pris possession des lieux. Les sentiments s’opposent : nous sommes chez nous mais ce n’est plus le même quotidien qu’à Toulouse il y a quelques jours à peine, l’endroit est parfait pour recevoir nos amis mais ils ne peuvent pas venir à cause de la distance. C’est aussi la première fois que j’expérimente un tel décalage horaire. 5h d’écart, c’est une demi-journée de travail tout de même ! Ca aussi c’est bizarre, l’impression de commencer sa journée en retard par rapport à ses amis et son feed instagram ou d’avoir du temps en plus à la fin de la journée. Mon rapport au téléphone aussi est différent, en partie à cause de ce décalage horaire je crois. Nous produisons énormément d’images, souvent jolies et “instagrammables”, mais nous en postons peu. Pas d’album facebook, pas de photos publiées trois par jour sur instagram. Comme si je voulais garder cachés ces petits trésors précieux. Et bien sûr, c’est étonnant de vivre un été en hiver. Petite anecdote en passant : en regardant la date sur mon ordinateur le 19 janvier, j’ai cru à une erreur électronique. Il faisait 27 degrés à 8h du matin, pour mon esprit nous ne pouvions être qu’en juillet !

Ce décalage est très agréable bien qu’étrange. J’ai la sensation d’une bulle, d’une parenthèse, nécessaire pour repartir du bon pied, rentrer à Toulouse à jour.

Le temps a toujours une étrange façon de passer quand on est loin de chez soi et de ses repères. La première semaine passée, je me dis que c’est super, que le temps ne passe pas très vite et que nous allons vraiment avoir du temps pour nous, pour travailler ensemble et chacun de son côté (surtout pour Johann). Puis, comme d’habitude, la touche avance rapide s’est déclenchée toute seule et me voici, 4 semaines plus tard, à en faire le constat, un peu surprise et sonnée de prendre conscience que ce séjour touche doucement à sa fin.

Notre retour est prévu pour le 5 mars. J’ai des envies de couleur, de nature, de voyage encore et encore. Des envies qui sont des inspirations permanentes et qui me donnent aussi envie de me remettre vite derrière ma machine à coudre. Je crois que cela se ressent dans mon travail et se ressentira, ça c’est certain, dans la collection printemps été 2019. Mais ça c’est une autre histoire…

Une rentrée en douceur

Bonjour, bonjour,

L’été se termine. C’est décidément une saison bien trop courte, qui passe toujours à une vitesse folle. Cette année particulièrement, j’ai eu l’impression d’appuyer, en avril dernier, sur la touche avance rapide du temps. Et j’ai perdu la télécommande ! Et pour cause, cette première partie d’année a été chargée entre la marque qui est en train de prendre une autre tournure et ma vie privée avec un déménagement décidé très rapidement et organisé en 15 jours à peine.

La coupure estivale et ce road trip de presque 4 semaines étaient nécessaires et m’ont fait beaucoup de bien, croyez-le !

En ce qui concerne Mamzel Tutu, cela fait 1 an que je m’y consacre à temps plein. Ça y est. Enfin !

Johann m’a aidé à y voir plus clair concernant les attentes que j’avais vis à vis de ma marque et de mon statut d’entrepreneuse. Il m’a aidé à prendre du recul, à structurer mes idées. Il est aujourd’hui totalement partie prenante de la marque. En ce moment, nous préparons la collection automne / hiver que nous aimerions vous présenter au plus tard le 10 septembre. Et fin septembre, nous serons déjà dans la préparation de la collection printemps / été 2019. Oui, déjà ! En effet, si nous voulons travailler avec davantage de boutiques et distribuer plus largement les produits Mamzel Tutu, il faut que nous prenions de l’avance afin de pouvoir leur proposer le catalogue au moins 6 mois avant sa sortie publique.

Côté vie privée, j’ai quitté mon appartelier pour m’installer chez (et surtout avec) Johann. Cela n’a pas été de tout repos. J’en avais du bazar. Les fameux cartons non ouverts du précédent déménagement, la pile de magazine « non mais je les garde, je veux les lire quand je serai en vacances et je veux découper des photos pour faire des tableaux-collage », les vêtements pas portés depuis au moins 2 ans, la vaisselle ébréchée, les sacs plastiques de CD (valeur sentimentale), etc. Bref. J’ai fait du tri par le vide. J’ai donné beaucoup de chose pour essayer de ne garder que l’essentiel (l’essentiel, un concept bien abstrait).

Chez Johann, nous avons dû me faire un peu de place. Nous avons commencé par débarrasser le salon de la télévision qui n’avait pas dû être allumée depuis l’émission du téléthon en décembre. À sa place nous avons pu installer ,un secrétaire dans lequel je peux ranger ma machine à coudre, mes outils de couture et quelques bricoles. Lorsque j’ai terminé de travailler, je le referme et mon nouveau bureau redevient un salon ! Les tissus et le reste de mes affaires sont dans les placards, je ne vis donc plus dans un appartelier mais bien dans un appartement, avec un coin atelier, caché lorsque je ne travaille pas. Un appartement très agréable, spacieux, lumineux où chacun (Johann, Valérie notre coloc ou moi)  trouve naturellement sa place en fonction de ses envies d’être seul(e) ou avec les autres.

Point positif non négligeable de cet appartement : le jardin. Quel bonheur et source d’inspiration et d’énergie de pouvoir passer du temps en extérieur chez soi!! Bien sûr, nous mangeons (les tomates que nous avons faites pousser !) dans le jardin, nous y bouquinons mais nous pouvons aussi y travailler. J’attrape une rallonge, ma machine à coudre et hop, je peux travailler quelques heures au grand air. Bref, cette rentrée est particulièrement douce, je la vis sereinement.

Ces quelques photos ont été prises par Johann dans le jardin. La combishort que je porte a été acheté chez Pimkie il y a 3 ans, le headband et les boucles que je porte sont disponibles sur mon eshop. Le Petit chaman en bois est une création de Miwitipee ❤️

A très vite.

Bisettes.

Déborah

#bêtisier